Nous venons d’organiser plusieurs réunions de quartier, dont l’objet était d’inventorier ce que chacun pouvait faire pour mieux vivre en harmonie avec ses concitoyens. Elles ont connu un vif succès de fréquentation et d’expression, mais nous y avons entendu beaucoup de choses contradictoires.
Ainsi, en est-il de la limitation de vitesse à 30 km/h. Si certains la considèrent comme une entrave à leur liberté d’automobiliste, d’autres nous reprochent de ne pas mettre en place les dispositifs de sanction qui permettraient de la faire respecter. Il en est de même du non respect des règles de stationnement, vécu comme une gêne insupportable par ceux qui se trouvent empêchés d’emprunter les trottoirs ou d’accéder à leur domicile, mais comme une aberration par ceux qui, ignorant les premiers, refusent de se garer quelques mètres plus loin.
Idem pour les zones bleues mises en place pour chasser les voitures ventouses et permettre un meilleur accès aux commerces et dont aujourd’hui quelques personnes ne retiennent que les amendes infligées par nos ASVP, à 90% pour défaut de disque, c'est-à-dire pour non observation d’une règle citoyenne simple et connue de tous.
Et que dire des sens de circulation dont il convient de rappeler que l’objectif est de sécuriser, de fluidifier et d’équilibrer les flux. Les riverains de certaines rues très paisibles ont vu le trafic augmenter, permettant ainsi aux habitants des rues très fréquentées, de voir leur propre nuisance s’atténuer. Je comprends que les premiers expriment des regrets. Ce qui est moins compréhensible c’est que ceux qui ne font que traverser un quartier protestent, parce qu’ils doivent modifier l’itinéraire auquel ils étaient habitués, en se moquant totalement des personnes qui vivent la difficulté au quotidien.
Dernier exemple de paradoxe : la propreté. D’aucuns n’hésitent pas à dire que Villecresnes devient sale. Vraiment ? Notre ville serait-elle réellement plus dégradée aujourd’hui qu’il y a quelques mois ou quelques années alors que nous avons mis en place une équipe dédiée au nettoiement ? La raison ne résiderait-elle pas plutôt dans le fait que des villecresnois incivils profitent de l’existence de ce service nouveau pour économiser un déplacement à la déchetterie.
Nous n’avons pas lancé les réunions de quartiers pour permettre à quelques uns de venir simplement exprimer leur hostilité. Pour notre équipe, l’important demeure le dialogue et la qualité des échanges. En octobre, nous ferons le bilan de ces réunions et des attentes de chacun et nous proposerons des réponses.
Les élus doivent demeurer à l’écoute des habitants, pour mieux poursuivre leur travail d’intérêt général, mais ceux-ci doivent les accompagner et les aider en prenant leur part de civisme. C’est seulement de cette manière qu’ensemble nous amélioreront le vivre ensemble à Villecresnes.
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