Aujourd’hui la multiplication des échanges numériques exige un débit de plus en plus élevé, attendu par les entreprises comme par les particuliers. Les communes du Plateau Briard présentent de grandes disparités en la matière.
Pour les utilisateurs, la qualité du haut débit dépend de celle de la « boucle locale » (partie du réseau reliant l’usager au central téléphonique). Si la ligne est dégradée ou la distance jusqu’au central trop importante, les débits et services accessibles sont insatisfaisants.
Dans un premier temps, la Communauté de Communes du Plateau Briard a dressé un diagnostic territorial précis de l’offre et de la demande en haut débit, notamment par un questionnaire adressé à la population et aux entreprises. Puis, en collaboration avec un bureau d’études, trois solutions techniques ont été avancées :
- Première option : une couverture radio électrique (type « Wi-fi » ou « Wimax »)
Compte tenu du relief particulier du Plateau Briard, cette hypothèse nécessite l’implantation de nombreuses antennes à travers le territoire. Opération onéreuse, peu esthétique, offrant aux utilisateurs un débit moyen parfois limité aux « heures de pointe », et qui doit prendre en compte « le principe de précaution » concernant la sécurité sanitaire.
- Seconde option : le « dégroupage au sous-répartiteur »
Il s’agit de la transformation de certains équipements de proximité du réseau France Télécom (armoires de rue) en centraux téléphoniques. Ainsi la distance au central peut être réduite de façon importante pour bénéficier de meilleurs services.
Cependant cette possibilité modifie les conditions d’accès et de concurrence des différents opérateurs de téléphonie, et ce, d’autant plus si la collectivité doit contribuer financièrement à la réalisation de ces équipements.
L’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) et l’autorité de la concurrence recommandent de privilégier ce choix dans les territoires très ruraux, où l’implantation de réseaux en fibre optique n’est pas prévue à court ou moyen terme.
La Communauté de Communes du Plateau Briard ne semble hélas, pas éligible à ce dispositif dans les conditions actuelles, mais celles-ci pourraient être amenées à évoluer, en particulier sous la pression des collectivités locales.
- Dernière option : le « FTTH » (« Fiber To The Home”: fibre optique jusqu’à la maison)
Le remplacement de la « boucle locale » actuelle par un nouveau réseau en fibre optique. Cette technologie permet d’augmenter les débits disponibles d’un facteur de 100 à 1000 ???, et de s’affranchir des conditions de distance.
Afin d’aller plus avant dans ce dossier complexe et d’optimiser ces différentes possibilités, la Communauté de Communes du Plateau Briard s’est dotée de la compétence « réseaux de communications électroniques et services de communication audiovisuelle», et elle a adhéré au SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Electricité et les Réseaux de Communication). Cet établissement public, aux compétences élargies aux télécommunications et énergies renouvelables, regroupe de nombreuses collectivités réparties sur six départements en Ile-de-France.
Par le biais du SIPPEREC, la Communauté de Communes du Plateau Briard a lancé une analyse technico-économique afin de chiffrer précisément les solutions les plus envisageables.
La mise en place du FTTH serait privilégiée, avec trois variantes :
- Le dégroupage au sous-répartiteur avec le déploiement d’un réseau fibre au niveau des zones de densité économique. Pour répondre aux besoins des entreprises et préparer le réseau pour son futur aménagement en fibre optique.
- Le FTTH limité, se focalisant sur les zones les plus mal desservies par l’ADSL et les zones de densité économique permettrait de couvrir 67 % de la population en fibre optique et de répondre aux besoins des entreprises situées en zones de densité économique.
- Le FTTH intégral, couvrant l’ensemble du territoire de manière optimale. D’un coût sensiblement plus élevé que les précédents, il offre un réseau fibre optique pour tous les abonnés et toutes les entreprises.
Au vu de la variation des coûts financiers et de la réalisation technique des trois hypothèses proposées, le choix de la solution définitive reste à affiner, cela nécessite encore de la réflexion, notamment sur le montage financier et les différentes subventions mobilisables.
Devant l’importance et la priorité de ce projet, les élus de la Communauté de Communes du Plateau Briard organiseront une réunion publique, début 2011 à Villecresnes, où un certain nombre d’acteurs professionnels concernés seront présents.
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