De nombreux habitants de Villecresnes nous ont fait connaître leur inquiétude à propos de la disparition de la librairie et maison de la presse.
Il existe effectivement un projet consistant à implanter une agence bancaire en lieu et place du commerce existant.
Les propos tenus par les différents acteurs du dossier, lors des rencontres organisées par le maire, et les courriers reçus, montrent, hélas, un refus de leur part de prendre en compte l’intérêt de la ville.
Malgré nos arguments, la BNP, maintient son projet de transfert de son agence de Marolles sur Villecresnes.
Le propriétaire du bail quant à lui, ne souhaite pas conserver l’activité presse, préférant conclure avec la banque un contrat plus rémunérateur.
Le 19 juin, nous avions obtenu l’accord du conseil unanime pour préempter. Nous avons néanmoins continué à réunir le maximum d’informations afin de prendre la meilleure décision possible. Lors du dépôt de notre décision de préempter chez le notaire jeudi, celui-ci a attiré notre attention sur la grande fragilité de notre dossier, compte tenu de la volonté du propriétaire de ne pas renouveler le bail pour ce type d’activité. Nous avons donc vérifié certains points et les derniers éléments obtenus, vendredi, ont confirmé les risques importants qui existaient sur ce dossier.
En effet, le changement de destination du bail, risquait d’anéantir dans les faits, le fonds de commerce, acheté 200000 € par la commune. Il n’était même pas certain que nous puissions prétendre à une indemnité d’éviction, puisque nous ne pouvions pas justifier de trois ans d’exploitation du fonds.
Il faut ajouter à tout cela que la loi créant le droit de préemption sur les fonds de commerce étant récente, il n’existe aucune jurisprudence qui en aurait précisé le cadre d’application.
Dans ces conditions il nous a semblé impossible de prendre le risque de préempter.
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