Depuis 2008, notre majorité municipale a fait de la sécurité routière, une priorité absolue. Plusieurs décisions visant à apaiser la circulation et protéger les enfants, les personnes âgées, celles à mobilité réduite et les cyclistes ont été prises.
Ces décisions reposent sur un constat et une statistique. En effet, la largeur de nos rues ne permet pas, dans la grande majorité des cas, de dédier des espaces spécifiques à chaque catégorie d’utilisateurs (automobilistes, piétons, cyclistes) et oblige donc au partage de la voirie. Elles sont également fondées sur le fait que la grande majorité des accidents qui se produisent en ville mettent en cause un véhicule et un piéton pour lequel, dans le cas d’un choc à 50 km/h, le risque de décès est 9 fois plus important qu'à 30 km/h.
L’une de ces mesures consiste à aménager les voies de grande circulation qui traversent notre ville et qui sont ouvertes au transit. Sur ces routes nous devons impérativement pouvoir disposer de 2 trottoirs aux normes PMR et libres d’utilisation, ce qui nous conduit à matérialiser les emplacements pour le stationnement des véhicules sur la chaussée.
C’est dans ce cadre qu’un projet d’aménagement a été proposé aux riverains de la partie haute de l’avenue du Château. Ce dernier a d’ailleurs reçu, au nom de la sécurité, un avis favorable du Comité Consultatif pour l’Environnement, l’Urbanisme et le Patrimoine et le conseil municipal, à l’unanimité,a autorisé le maire à solliciter une subvention pour la réalisation des travaux.
Oui, mais voilà ! Cet aménagement est incompatible avec la conservation des arbres bordant l’avenue et la question fait débat. Une majorité importante de riverains est favorable à la sécurisation de leur quartier et donc à la nécessaire suppression des tilleuls (qui seraient évidemment remplacés par la plantation d’arbres « adultes » à racines plongeantes). Des résidents d’autres quartiers de Villecresnes, ou des associations, non directement concernées, souhaitent au contraire la préservation de ces tiliacées pour des raisons essentiellement patrimoniales.
En tant qu’élus responsables, nous nous refusons à investir 850 000 € dans un aménagement qui ne résoudrait pas l’ensemble des problèmes liés à la sécurité et au stationnement. Or, celui comportant l’abattage des arbres actuels permettrait de réaliser deux vrais trottoirs, libérés des véhicules grâce à 35 places de stationnement tandis que celui les maintenant n’offre qu’un trottoir et 12 places de stationnement.
Si, dans notre esprit, l’opinion de ceux qui pâtissent des nuisances doit compter davantage, nous souhaitons néanmoins nous donner le temps de trouver un consensus, pour ne pas imposer un projet qui ne serait pas compris d’une partie de nos concitoyens. Nous procèderons donc à l’aménagement d’un autre tronçon de l’avenue du Château afin de démontrer concrètement qu’il est possible de conjuguer sécurité et environnement.
Néanmoins, à terme, c’est-à-dire sur plusieurs exercices, c’est toute l’avenue du Château qui sera refaite, en incluant toutes les contraintes de sécurité évoquées ici.
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