Mardi 20 novembre, nous avons organisé un débat public sur le thème de l’habitat et du développement. Vous en trouverez un compte-rendu succinct en page 12 de ce magazine. Au cours des échanges une question nous a été posée par un des participants : est-il bien utile de construire, donc d’augmenter la population de Villecresnes ?
Je suis surpris par cette interpellation que j’aimerais, à mon tour, retourner.
Où seraient les habitants de la résidence d’Attilly et de la cité des Fleurs, si le Dr BERTRAND, maire de 1945 à 1971, avait raisonné comme ceux qui nous ont posé cette question, et n’avait pas décidé de construire les appartements dans lesquels ils résident aujourd’hui ?
Où seraient les habitants du domaine du Réveillon, si Léon CONSTANTIN, maire de 1971 à 1977, avait raisonné comme ceux qui nous ont posé cette question, au lieu de lancer l’aménagement de la zone dans laquelle leurs pavillons ont été construits ?
Où seraient les habitants de la ZAC des Logettes, si Pierre GRAVELLE, maire de 1977 à 2001, avait raisonné comme ceux qui nous ont posé cette question, et n’avait pas choisi de construire le quartier dans lequel ils ont plaisir à vivre ?
Je pourrais continuer ainsi en multipliant les exemples.
Je comprends les questions de tous ceux qui sont attentifs à maintenir la qualité de vie qui est la nôtre aujourd’hui à Villecresnes, car c’est un objectif que nous partageons. Le PLU qui vient d’être approuvé est là pour en attester. Contrairement à ce que certains aiment à laisser croire, la surface en espaces naturels qui est prévue dans ce document d’urbanisme est en progression.
Il m’est difficile, par contre, de comprendre ceux, qui, une fois devenus Villecresnois, voudraient empêcher d’autres de le devenir également. Les raisons invoquées ne tiennent pas :
- L’insuffisance d’emplois ? C’est une vraie question, à laquelle l’affectation de plusieurs hectares à l’activité économique, dans la future zone du Bois d’Auteuil, apporte un début de réponse.
- Le risque de saturation de nos équipements publics ? Avec le projet de construction d’un groupe scolaire de 16 classes au cœur du quartier du Bois d’Auteuil, la construction de la maison de la petite enfance, la reprise de centre de loisirs de La Poste et celle à venir du centre sportif, ces questions ont toutes été anticipées.
- Les problèmes de circulation automobile ? L’aménagement des voiries, la réduction de la vitesse, l’interdiction des poids lourds de transit en centre-ville, l’organisation du stationnement, l’encouragement à utiliser le vélo, constituent des réponses à ces légitimes questions. Nous pouvons y ajouter le projet de route d’accès à Villecresnes par la départementale 252 en discussion avec le Conseil Général. Et puis, lorsque nos deux écoles élémentaires cesseront de se faire face, ce que nous prévoyons dès 2016, une grande partie de nos problèmes sera résolue.
Une ville qui se contente de vieillir est une ville sans avenir. Ce n’est pas le dessein que nous souhaitons pour Villecresnes, ses associations et ses commerces.
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