Fin 2010, une loi importante, portant réforme des collectivités territoriales a été adoptée. Elle comprend plusieurs volets qui impacteront progressivement leur fonctionnement (remplacement du conseiller général par un conseiller territorial, répartition des compétences entre les départements et les régions, achèvement de la carte intercommunale). Aux termes de ce texte, les Préfets devront proposer, avant fin 2011, aux commissions départementales d’élus, une nouvelle carte des intercommunalités, qu’ils devront, le cas échéant, mettre en place en 2012 et 2013.
Les maires du Plateau ont donc interrogé le nouveau Préfet du Val-de-Marne, lors de sa récente visite, sur le futur possible, à court ou moyen terme, de notre communauté de communes.
Sa réponse fût la suivante : « Votre communauté, très petite pour l’agglomération parisienne, ne peut prétendre à la pérennité que si elle est capable de réaliser plus d’actions que ce n’est le cas aujourd’hui ».
Cette réponse préfectorale, qui a le mérite de la clarté, a provoqué un débat spontané lors de la réunion du conseil communautaire qui s’est tenue le 1er mars. Il s’agissait d’identifier, dans l’urgence, les compétences nouvelles que les communes devraient abandonner afin de sauver la Communauté de Communes du Plateau Briard.
A mon sens, la question ne se pose absolument pas en ces termes.
En effet, si on admet que le rôle d’une communauté de communes ou d’agglomération est de permettre de réaliser ensemble ce que nous ne pouvons pas faire seuls, nous devons d’abord nous interroger, sur nos besoins, sur la taille de la structure, sur le niveau de ses capacités financières, et sur la nature de sa fiscalité. Mais d’autres questions non moins importantes se posent également :
- Saurons-nous trouver la volonté qui a tant fait défaut jusqu’à aujourd’hui ?
- Partageons-nous une même vision du type de développement dont notre territoire a besoin ?
- Quel est notre bassin naturel de vie ?
- Dans quel cadre intercommunal trouverons-nous réponses les plus pertinentes et les plus solidaires aux questions qui se posent à notre ville dans les domaines des services, de l’équipement public, du développement économique, des transports et des infrastructures ?
Sur nombre de ces questions les réponses des maires du Plateau diffèrent. La RN 19 loin de nous unifier semble parfois constituer une ligne de fracture de nos problématiques et de nos stratégies de réponse. Alors, faut-il rester ensemble et pour quelles réalisations ou rejoindre un autre établissement public de coopération intercommunale (EPCI) et si oui lequel ?
Le débat ne fait que commencer, Nous veillerons à ce quʼil soit mené de manière objective, àpartir dʼéléments tangibles et mesurables, mais sans les faux-semblants et les fantasmes qui sont parfois véhiculés. Lʼintérêt de Villecresnes et de ses habitants nous le commande.
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