La séance publique récente du conseil de la Communauté de Communes du Plateau Briard (CCPB) a été consacrée au débat d'orientations budgétaires 2008.
Après l'ouverture par le président Daniel Wappler, le vice-président chargé des finances Alain Josse, maire de Marolles, a fait un exposé de l'ensemble du budget prévisionnel de 2008, pour que puisse commencer un échange sur ce projet entre les différents élus.
Pierre Jean-Gravelle (PJG), qui avec d'autres conseillers municipaux y représente Villecresnes, a demandé et pris la parole pour lire une déclaration, assez longue, qui n'était pas une réponse directe sur tel ou tel point qui venait d'être exposé, mais qui, préparée d'avance, dénonçait à cette occasion à peu près tout ce qui avait été fait par la CCPB, tout ce qui était fait et tout ce qui était en projet, le tout déclaré avec véhémence et sur un ton péremptoire devant des élus agacés (certains ayant même menacé de quitter la séance), et un public sidéré.
À l'issue de ce discours, la tension orageuse dans la salle était palpable et peu d'élus ont osé discuter tel ou tel point du projet, de peur de relancer une discussion houleuse. De ce fait, le débat, important pour notre commune, portant sur l'aménagement des terrains détenus par la poste à la limite de Mandres et de Villecresnes (voir l'article du quotidien « Le Parisien » du 30/01/08), et donc les dépenses qu'il convenait ou non d'y consacrer, a été escamoté.
Spectacle désolant que cette séance. Certes, tout ce qui est excessif est insignifiant ; mais quand même.... Car de façon manifeste, on démolissait le travail d'une institution pour viser un homme. Est-ce vraiment l'intérêt de Villecresnes de bloquer le fonctionnement d'une telle institution, où nous avons tout à gagner, pour l'unique raison que le président de cette assemblée est un adversaire politique ? Est-ce bien raisonnable ? Ne peut-on arriver entre personnes intelligentes à avoir un débat reposant sur une argumentation logique, une appréciation responsable des enjeux ?
J'étais perdu dans ces pensées dubitatives, lorsque mon optimisme naturel a repris le dessus : je me suis rappelé ce qu'avait dit PJG lors de la cérémonie des vœux le 11 janvier : il exhortait les villecresnois à se « rassembler autour des vraies valeurs de solidarité, d'espoir et de paix qui doivent être les nôtres ».
Et je me suis mis à rêver que les villecresnois devaient pouvoir se retrouver dans un climat plus serein, autour de ces valeurs, avec des personnes modérées, compétentes et ambitieuses au service de notre commune, que les excès verbaux constatés aujourd'hui, seraient bientôt derrière nous et que, dans un avenir finalement pas très lointain, une nouvelle équipe allait se remettre au travail...
Commentaires