Il y a quelques jours, en mon absence, mon domicile personnel a été vandalisé. Une inscription à la peinture y a été apposée, indiquant de manière outrageuse l’opposition de ses auteurs à la limitation de la vitesse à 30 km/h.
Cet acte indigne est condamnable à de nombreux titres, et notamment en ce qu’il constitue un acte de lâcheté démocratique. C’est bien la résidence privée du maire, et non pas la mairie, qui a été visée, par ce geste frauduleux porté contre une décision politique votée à l’unanimité par le Conseil municipal. Il s’agit donc d’une attaque directe contre la personne qui représente l’autorité territoriale, démocratiquement élue, et c’est en cela que ce geste est inqualifiable et impardonnable. Je tiens ici à remercier chaleureusement tous ceux qui m’ont marqué leur solidarité et leur soutien à l’occasion de ce moment difficile.
Le 30 km/h n’est rien d’autre qu’une mesure visant à garantir la sécurité des villecresnois parmi lesquels figurent les plus vulnérables d’entre eux, à savoir les enfants, qui sillonnent aujourd’hui massivement aux abords de nos routes encombrées pour se rendre à l’école. Fallait-il attendre un d’accident dramatique avant d’agir? De surcroît, cette limitation de vitesse doit offrir à tous un meilleur partage de la voirie, que l’on soit automobiliste, cycliste ou piéton.
En quoi une telle mesure visant au bien commun peut-elle justifier des agissements de cette nature ?
Cet acte de vandalisme semble avoir été prémédité. Il fallait en effet être au courant de mon absence. Il fallait avoir été sensibilisé voire galvanisé contre cette décision de limitation de vitesse qui, convenons-en, n’a rien de liberticide. Certaines membres d’un groupe hébergé sur le réseau social « facebook » appelant au boycott du 30 km/h à Villecresnes, n’a pas hésité à proférer à mon encontre insultes et menaces.
J’avoue cependant avoir du mal à considérer que la seule réduction de la vitesse dans Villecresnes de 45 à 30 km/h, puisse conduire des personnes à s’en prendre à la personne du maire. Il faut nourrir une rancœur et une haine personnelles d’une autre nature et d’une autre intensité pour agir de la sorte.
D’autre part, en n’hésitant pas à personnaliser constamment ses attaques, à recourir à la mauvaise foi et aux mensonges, à surfer sur des évènements qu’elle sait pourtant difficilement contrôlables par une municipalité quelle qu’elle soit, notre opposition ne fait qu’entretenir sciemment un climat de peurs, de tensions et de vindicte. En cela, elle porte à mon sens, une part de responsabilité dans la mise en place d’un environnement qui a pu encourager les esprits les plus faibles à agir en marge de la légalité.
L’opposition a le droit d’exprimer ses points de vue et ses désaccords, mais, au même titre que la majorité, elle a aussi un devoir d’honnêteté et de responsabilité.
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