Le candidat de l'opposition aux élections municipales est probablement plus rusé que sincère. Dans sa dernière lettre intitulée « Bois d’Auteuil, rétablissons la vérité », il aurait pu emprunter le nom d’un ancien film français « Courage, fuyons ». En effet, lors du dernier conseil municipal du 30 novembre dernier portant précisément sur la présentation et les votes concernant le projet d’aménagement du Bois d’Auteuil devant un public nombreux, l’absence du chef de l’opposition municipale et candidat prononcé à l‘élection 2014 fut particulièrement remarquée.
Le maire, Mr Wappler, l’a bien expliqué : ce projet est nécessaire pour le développement de Villecresnes et la municipalité a pris le temps de l’étudier dans ses moindres détails (budget, voirie, logement, économie locale, équipements sportifs et scolaires,…). Nous le savons, face à la loi nationale (SRU), les carences de logements sociaux dans les communes de plus de 3500 habitants, se paient très cher que ce soit en amendes et/ou par confiscation du droit de préemption au profit de la préfecture (Villecresnes n’y a pas échappé). L'opposition se dit préoccupée par une augmentation de 11% de la population de Villecresnes, mais elle devrait se souvenir que d’autres programmes de logements dans le passé (résidence d’Attilly, maisons du bourg, domaine de réveillon ..…) ont eu un effet similaire, sans que cela n'ait posé de problèmes. La réalisation de logements sociaux à Villecresnes est une vraie opportunité pour que des familles et des jeunes puissent accéder à leur tour à un logement décent et comme nous tous, résider dans cette ville à laquelle nous sommes tous attachés.
La lettre de ce candidat se caractérise plus par la démagogie ou des propos de « politique politicienne », que par l’émergence d’idées constructives. La " démagogie " est une attitude politique qui flatte les passions populaires dans le seul but d’obtenir le soutien des électeurs, sans se préoccuper de leurs réels intérêts. Il est certes bien vrai que quand on dirige, inéluctablement, on s’expose à la critique. C’est normal, nous sommes en démocratie, qui signifie la libre expression des opinions.Il existe pourtant une critique constructive, dans le dessein d’améliorer un projet ou de rechercher la meilleure réponse à une question, mais elle n’a pas cours à Villecresnes.
Ces derniers temps, on aura vu, venant de l'opposition, toutes sortes d’attaques injustifiées à l’encontre de la majorité municipale. Cette opposition semble s'être désinvestie de toutes valeurs républicaines et morales au profit de ses petits intérêts personnels immédiats. Elle se livre aujourd'hui au triste jeu de la démagogie, et, au lieu de participer aux débats, elle fuit, comme ce fut le cas samedi au conseil municipal. Elle s'oppose systématiquement, sans aucun discernement et de manière tout à fait caricaturale à la moindre action politique. Si la mission qui lui incombe est d'apporter une vision critique de l'action de la majorité municipale, elle doit le faire en faisant preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle. Mais à des fins politiciennes, elle cherche seulement à instrumentaliser les mécontents, à parodier leurs doléances, à simplifier vulgairement leurs aspirations. Aux yeux de cette opposition, cette contestation trouve une énergie nouvelle dans les axiomes et les slogans. Malheureusement, on ne peut résumer un programme politique à quelques formules.
Il y a 150 ans, Anatole Prévost-Paradol se posait la question" Qu'est-ce qu'un démagogue et comment le distinguer d'un ami du peuple?". A cela, il avait trouvé la réponse basée sur une distinction fondamentale: "Le réformateur signale un mal particulier et propose en même temps un moyen pratique et spécial de le guérir. Le démagogue au contraire, s'en tient aux déclarations vagues et perpétuelles sur l'inertie ou la mauvaise volonté des dirigeants, sans révéler à la collectivité aucun moyen d'étendre à tous, les moyens de la jouissance égale des biens de la terre".
Cette distinction est si fondamentale et marque une dichotomie tellement vraie qu'elle s'applique encore largement de nos jours.
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